Maurice Mardelle ou le charpentier des lettres tourangelles
Le « génie populaire », telle est cette vertu que nombre de prétendus philosophes à vocation médiatique s’échinent à défendre dans les tribunes qui leurs sont offertes tout au long de l’année. Jamais l’on ne s’accorde pourtant sur ce qui est populaire, sur ce qu’est le peuple. Y’a-t-il un peuple éteint par la télévision et un peuple littéraire ? Un peuple libéral, un peuple anti-libéral ? Loin de voir que la masse est guidée par un vil esprit et qu’elle a abdiqué toute tentation de génie pour se complaire dans une médiocrité qui devient norme et modèle de vie, l’on prétend nous faire croire que ce génie existerait. Or, il n’y a de génie que dans les sociétés qui n’ont pas pendu ce noble trait de caractère au gibet de la bêtise crasse...
Rousseau en Touraine
C’est entre le moment où naquirent les premières marques de son intéressement à la politique, soit au retour de son voyage en la République de Venise (1743-1744) et le moment de sa participation au concours lancé en 1749 par l’Académie de Dijon, portant sur le sujet « Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ? », pour lequel il écrira Le Discours sur les sciences et les arts et obtiendra le premier prix, que le grand Rousseau a découvert la Touraine...

Julien Gracq, sur la Touraine et le Chinonais.
Au-delà d’un art de la phrase longue, forçant le lecteur à un exercice mental, ardu, nécessitant un sens du rythme et une grande concentration, Julien Gracq (1910–2007) parvient à saisir l’essence des mots pour leur faire individuellement produire des sensations et non pas seulement du sens. Il rend fluide, telle une rivière qui s’écoule, le chant des lettres et nous livre avec majestuosité des œuvres pleines de poésie.